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Et si l’histoire de Montpellier nous
était contée … à travers son architecture...
Voilà ce que la classe de CM2 de Sophie BEHAGUE de l’école
élémentaire Louis Armstrong (Montpellier – Petit Bard) a entrepris au
cours de l’année 2001-2002.
Tout d’abord, une sortie à Montpellier : c’est l’occasion de
prendre des photos, d’expliquer divers points, de se poser des
questions. L’itinéraire a été soigneusement pensé pour pouvoir
ensuite travailler sur l’histoire de la ville au Moyen Age.
De retour en classe, il faut trier les photos, les indexer, rechercher des
informations sur les divers monuments, rédiger des synthèses …
Une question se pose alors : comment regrouper toutes ces
données ? La création d’un CDROM s’impose de fait.
Tout d’abord sceptiques, les enfants ont vite adhéré au projet. Chaque
vendredi après-midi, la classe a travaillé sur le projet : un
groupe avec l’Institutrice Animatrice Informatique (IAI) et l’Aide
Educatrice en salle informatique, un groupe en classe avec l’enseignante.
A la récréation les groupes permutaient.
Trois périodes de l’histoire de Montpellier ont ainsi été traitées
Montpellier au Moyen Age ;
Montpellier du XVIe au XVIIIe siècle ;
Montpellier du XIXe au XXe siècle ;
La réalisation des pages de la première partie fut la
plus longue et la plus difficile : un temps d’apprentissage du
logiciel (Médiator 6 Pro) était indispensable. Mais très vite, les
enfants se sont montrés autonomes face aux tâches demandées, toutes les
pages réalisées étant construites sur le même principe : chaque
page contient une photo d’un monument, d’une rue …, son nom, et un
lien qui permet, si on le souhaite, d’obtenir des informations relatives
à l’histoire de Montpellier et/ou à l’histoire de France.
Puis, des musiques d’époque ont été insérées.
Le travail final a été présenté à d’autres classes de l’école
ainsi qu’aux parents d’élèves, ce qui a rendu les enfants encore
plus fiers du travail qu’ils avaient réalisé tout au long de l’année.
Au total, 61 pages ont été réalisées durant les 4
mois de production.
Un autre regard sur la ville, un autre regard sur l’histoire, un autre
regard sur l’utilisation de l’ordinateur … Plus qu’un CDROM, les
enfants ont réalisé un véritable outil pédagogique. Au travers de l’histoire
de la ville, nous abordons, plus largement, l’histoire de France.
Et si l’histoire de Montpellier nous était contée … à travers ceux
qui y vécurent… Voilà ce que nous entreprenons cette année.
Sophie BEHAGUE CM2 L. Armstrong
Isabelle MORIN IAI Mtp Ouest, Mtp Las Cazes |
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La photographie numérique
à l’école
Aujourd’hui, la photographie numérique
est en train de supplanter la photographie argentique dans le domaine
familial. Son prix, la présence de plus en plus répandue d’ordinateurs
dans les familles, en font un outil de consommation courante. Les écoles,
elles aussi s’équipent. Les utilisations pédagogiques vont-elles être
modifiées par ces nouveautés techniques ?
1 - Des avantages, mais pas que des
avantages.
Dans de très nombreux domaines, la photo numérique présente de
nombreux avantages sur la photo classique :
-
le prix du support : la carte mémoire ou la disquette
remplace très avantageusement la pellicule classique. En conséquence, on
peut « mitrailler » autant que l’on veut, on fait le tri
ensuite,
-
on n’est plus obligé d’attendre la fin de la pellicule pour
voir les photos, leur transfert sur ordinateur permet une utilisation
quasi immédiate
-
la présence d’un écran de visualisation sur l’appareil permet
de cadrer dans des positions extrêmes : à bout de bras,
verticalement…
-
on peut visualiser immédiatement la photo qui vient d’être
prise et donc la supprimer, la reprendre…
-
la possibilité de retoucher l’image (recadrage, amélioration
contraste ou luminosité, trucages) permet une amélioration de la qualité
des photos parfois très impressionnante.
Mais la photographie numérique a encore quelques inconvénients
parfois très importants :
-
A prix égal, les appareils photos classiques sont plus performants
-
La prise de vue rapide est souvent impossible avec un appareil
photo numérique compte tenu du délai parfois important entre le déclenchement
et la prise de vue réelle pouvant aller jusqu’à plusieurs secondes.
N’envisageons même pas la prise de vues en rafale.
-
Même si les imprimantes ont fait de très gros progrès dernièrement,
la qualité papier est largement en faveur de la photo argentique. D’où
le développement aujourd’hui de tirages papiers à partir de vos photos
numériques chez de nombreux professionnels
-
Le prix de l’impression est rédhibitoire, il est variable selon
les imprimantes mais se compte en dizaine de centimes d’euros pour une
feuille A4. L’impression doit donc rester exceptionnelle.
2 – Utilisations à l’école
Cette énumération d’avantages et d’inconvénients permet d’adapter
les utilisations pédagogiques de la photo numérique.
En premier lieu, comme le maniement d’un appareil photo numérique
n’est pas plus complexe que celui d’un appareil classique, on peut
donc facilement en confier l’usage aux enfants, même petits, la présence
de l’écran facilitant le cadrage et la vision collective de l’image
à prendre. Ensuite, la phase de traitement et d’amélioration de la
photo dépend entièrement de l’usage que l’on va en faire.
L’utilisation sur un site Web entraînera un travail sur le poids des
photos (voir éléments techniques) au contraire le tirage papier devra
garder le maximum de finesse et nécessite un travail sur les couleurs ou
le contraste. Quand au trucage, il permet parfois de rendre visible ce qui
est du domaine de l’imagination.
A l’école maternelle, l’usage de
la photographie est déjà répandue, les photos individuelles sont utilisées
dans de nombreuses activités, associées au prénom ou au signe de
l’enfant (porte-manteau, tableau de présence, place …). Mais en plus
des utilisations classiques, la photo numérique permet des utilisations
un peu plus originales :
-
la mémoire de la classe : tout ce qui se passe en classe est
pris en photo, activités, sorties, ateliers, rencontres, les moments de
la journée, etc. Toutes ces photos sont archivées et serviront de
support à de nombreuses activités de langage ou de structuration du
temps (l’impression n’est pas utile, une visualisation à l’écran
suffit)
-
on mélange dessin des enfants et photos pour réaliser des
collages numériques. Les dessins pouvant être scannés ou réalisés
directement à l’écran
-
le travail sur le schéma corporel peut-être facilité par le
recours à la photo numérique
-
les expressions du visage peuvent faire l’objet de prises de vue
qui permettront de travailler les mimiques (théâtre, expression
corporelle)
-
l’album de l’enfant : chaque enfant est photographié
plusieurs fois au cours de l’année (tous les mois par exemple) et la
comparaison de ces images peut donner lieu à de nombreuses activités.
-
L’ensemble des réalisations mais aussi des photos de l’enfant
peut être compilé sur un cédérom qui sera donné aux familles en fin
d’année
-
La création multimédia est un domaine utilisant grandement la
photo numérique et qui permet toutes sortes de réalisations : cédéroms,
sites Internet, journal audiovisuel.
A l’école élémentaire, on peut
continuer certaines utilisations ci-dessus mais l’usage de la photo numérique
peut donner un nouvel essor à certaines pratiques.
-
Les activités de repérage, d’orientation : dans l’école,
le quartier, la commune
-
Les activités scientifiques bénéficieront de cet outil :
photos des plantations, des expériences réalisées ce qui permettra de
les refaire ou de les modifier, des phénomènes observés (ombre et lumière,
pluie, neige…) La prise de vue en macro (de près) favorise
l’observation d’éléments de petite taille (cœur des fleurs, animaux
…)
-
En EPS, la photo numérique peut être utile pour repérer
facilement des attitudes individuelles ou collectives (placement sur le
terrain, geste adapté ou pas à la situation…)
-
En arts plastiques, outre le travail sur la photographie elle-même
(grands photographes, types de photos, cadrages, plans) on pourra utiliser
les logiciels de retouche d’images comme outils au service de la créativité
de l’enfant.
-
Comme à la maternelle, la création multimédia favorisera toutes
les activités de maîtrise de la langue : l’oral, la lecture, l’écriture…
-
Bien évidemment, les reportages, les visites, les sorties, les
classes transplantées sont autant d’occasion de permettre à l’enfant
de faire des photos puis de les utiliser dans des compte-rendus ou
publications.
Roland Gispert, IAI Frontignan Littoral
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